Journal du canton de Fribourg, 16 avril 1833 — quelques états dissidens, ct notamment Z... [ARTICLE]

quelques états dissidens , ct notamment Zoug et Appenzell ne tarderaient à se rallier entièrement à la Diète de Zurich . Les travaux de la grande commission du pacte ont aussi recommencé le g . Les séances durent ordinairement dc 8 heures du malin à a heures de l après-midi . Le résultat du travail sera transmis aux gouvernemens cantonaux , dès quil sera achevé .

ZURICH . Tout est tranquille ici . La masse se confie en la sagesse de ta Diète pour les affaires de la Confédération . La conférence de Schwyz , après avoir fail sonner bien haut ses menaces par l organe du Messager des Waldsiàtlen , change aujourdhui de

langage et proteste contre des violences qui n onl pourtant aucun fondement . La Dièle n a pas besoin de moyens d oppression pour fonder la liberté nationale , et pour rattacher tôt ou tard à sa cause la population des montagnes , qui de son côlé est trop faible et trop impassible pour se prêter à des projets réactionnaires .

— On croît que linslruclion concernant lincendie dUster , dont les p ièces se trouvent actuellement entre les mains du pro-cureur-général , sera incessamment terminée . La multitude des affaires qui accablent le tribunal el les juges dinstruction , a long-tems relardé celle misérable affaire . — Dans la nuit du 5 au 6 avril , un incendie a eu lieu à

E g lisau où malheureusement une femme a p éri . On a du moins la consolation de penser que celle fois la malveillance n a eu aucune part à ce désastre . Cependant le nombre effrayant des incendies qui se succèdent si rapidement dans notre canlon donne à penser . Le mal ne sera prévenu que par une loi plus circonspecte sur l assurance des bâlimens , qui sont presque tous assurés au-dessus de leur valeur véritable .

CUISONS . Linstruction primaire fait de rapides progrès en Suisse . Le besoin si vivement senti dinstruire et déclairer Je peuple a fail éclore une foule d établissemens où la jeunesse des campagnes vient , aujourdhui , puiser des connaissances destinées a la rendre meilleure , à lui faire aimer sa position . Un des premiers soins des gouvernemens , après les réformes cantonales , fut de travailler à améliorer les écoles et à for

mer des instituteurs capables de les diriger . Les cantons rivalisèrent de zèle et dardeur dans cetle noble et belle tâche ; et dans plusieurs , ces efforts ont déjà été couronnés de succès . Ce zèle et cette ardeur ont aujourdhui passé aux communes et lon a lien dc sétonner des sacrifices que des localités peu importantes ont pu simposer pour atteindre ce but . Un nouvel exemple nous est révélé par la Bundner-Zeitung . Elfe

annonce , dans un de ses derniers N ° , que la commune protestante de Trimmis vient de créer un fonds considérable destine à améliorer les étabiissemens dinstruction publique qu elle possède . C est dans une assemblée communale que celte somme a été votée , el l on a yn les citoyens rivaliser de générosité dans leurs offrandes . Puisse cet exemple stimuler les communes qui n ont rien fait encore pour linslruclion primaire !

VAUD . Lausanne , i 4 avril . De graves désordres ont eu lieu à Martigny dans la journée de jeudi . Voici ce que nous écrit de Bel , sous la date du 12 avril , un témoin oculaire : « Il était question depuis quelques jours d une réunion dc patriotes des dixains de Martigny , de Monthey et de JEnlremonl qui devait avoir lieu le 11 avril , à Marligny , dans le

but de s entendre sur les moyens à employer pour engager te gouvernement du Vallais à envoyer des dé putes à la Diète actuellement réunie à Zurich . » Le clergé dc cette contrée , ennemi de tout progrès , et auquel le nouveau projet de Paclc fédéral déplail , on ne sait trop pourquoi , avait persuadé à la partie la p lus pauvre cl la p lus ignorante de la population de Marli gny et des environs .

que Je but de cetle réunion était de forcer l acceptation du nouveau Pacte , el par conséquent d anéantir toute reli gion dans le Vallais . Aussitôt que les citoyens du dixain de Monthey , au nombre d une centaine environ sans armes et précédés du drapeau fédéral , furent arrives à l auberge de la Tour , à Marligny , Jicu désigné pour la réunion , le clergé fil sonner le tocsin pour rassembler la populace quil avait fanatisée . Bicnsôt un rassemblement considérable dhommes et de fem

mes , armés de massues énormes , de fourches el de tridents , entourent l auberge de la Tour en poussant des vocifératioui ou pour mieux dire des hurlemens . Les portes de l auberge , qui avaient été baricadées , furent aussitôt forcées , el celte populace fanatisée et furieuse se répandit dans la maison . Alors commença une scène dhorreur que la plume se refuse à décrire ; le sang coula , elles citoyens paisibles , qui nétaient réunis que pour s occuper des intérêts île la pairie , n ayant

aucun moyen de résistance , ne purent échapper à leurs assas * sins que par la mile . » Aussitôt après celle scène affreuse , des chanoines du St .- Rernard firent apporter du vin qui fui distribué avec profusion à celte populace fanatisée . Esl-ce à un lel usage que ces hommes indignes du nom dc prêtres d un Dieu de paix doivent employer les aumônes quils reçoivent abondamment de la charité chrétienne . On assure avoir vu le prévôt du chapitre

de St .-Bernard frapper amicalement dans la main des assassins , en les félicitant sur leur horrible victoire . »> Le tocsin s est fait entendre pendant quatre heures consécutives . A cinq heures la dépulalion dc lKnlremont est arrivée aussi précédée du drapeau fédéral ; mais assaillie à coupa

de massues , elle n a pas tardée à être dispersée . » En m en retournant à Bex , jai rencontré près de PisseVache un détachemcnl d une cinquaniaine dhommes armésj , sous la conduite d un officier . Ils venaient de Monthey et allaient à Marli gny , au secours dc leurs conciloyens . ( Nouvelliste Vaudois . )

FRIBOURG . La demi-compagnie du deuxième arrondissement militaire vient dêlre relevée par une demi-compagnie du quatrième arrondissement qui est la contrée où les travaux de la campagne sont moins urgents .

CORRESPONDANCE . Monsieur , Il ne résulte dc la publicité donnée par le Conscil-dKtat aux trois lellres quil m a écrites que la confirmation de deux faits : Le premier , que celle autorité ne voulait pas que M . * Eb j

fut réélu et qu elle n osait pas avouer son intention d empêcher cette réélection , qu elle désirait que le préfet se compromit aux yeux des gens honnêtes ct sincéres en entravant la liberté des élections , pour pouvoir l approuver si le coup réussissait , ou le destituer si le mécontentement devenait trop grand .

Le second , qu après celle publication comme auparavant il demeure évident que le conseil communal ayant proclamé les noms des élig iblcs parmi lesquels se trouvait M . Al £ by , aucune