Journal du canton de Fribourg, 15. Juni 1832 IIIF issue linkTout ceci doit prouver aux p lus fervens... [ARTICLE]

Tout ceci doit prouver aux p lus fervens sujets de la saintealliance que la nation polonaise ne se lève pas , comme le disent les journaux censurés de lAllemagne , contre les bandes nombreuses qui combattent encore avec énergie pour la liberté , mais qu elle est prêle à se lever pour appuyer ce grand œuvre de civilisation .

FRANCE . Chambre des députés , b juin . Travaux publics . Roules . Au milieu de la discussion un des spectateurs placés dans les tribunes , interrompt la séance en demandant la parole . M le président donne l ordre de l arrêler , c est ce qui est fait après quelques incidens qui ont excité lhilarité de l assemblée . La même discussion est reprisé . 6 juin . Travaux publics . Phares et fanaux , 2 , 5 oo , ooo frs . L ensemble de la loi est adopté ; le lotal de ce budjel s élève à 9 3 , 240 , 000 francs . j juin . Loi sur l expropriation pour cause d utilité publique ,

renvoyée de la Chambre des pairs avec quelques amendemens nouveaux . — Budjel du ministère de la guerre . Paris , 8 juin . La statue de Napoléon a élé coulée samedi avec le bronze provenant des canons conquis pendant les guerres de l empire , dans la fonderie du gouvernement . Le succès a élé complet . L ordre est donné détablir l échafaudage nécessaire pour placer , le plus lot possible , la statue sur la colonne de la place Vendôme . On dit qu elle pourra être inaugurée le 29 juillet prochain . * La statue a onze pieds de haut ; l empereur est velu de son costume ordinaire , devenu historique ; le frac unifurme , la petite redingote , le chapeau à trois cornes , la lorgnette , l épéc , les éperons , tout a élé reproduit d après nature , tel que nous

1 avons connu . Cet ouvrage a élé exécuté par un jeune statuaire , M . Se . urre , après un concours dans lequel la palme lui fut décernée . — Le trailé provisoire entre les rois de Belg ique et de Hollande commence à s exécuter . Les prisonniers hollandais sont partis pour retourner dans leur patrie , tt lEscaut s est rouvert . Déjà p lusieurs bâlimens belges ct français ont profilé du libre passage .

RECIT AUTHENTIQUE de la fameuse bataille de Koniah par Ahmed-Effendi , aide-de-camp dIbrahim- Pacha . Kotiiah , le a 6 janvier i 833 . Quand nous approchâmes de Koniah , 14 , 000 Turcs se trouvaient dans la ville . Aussitôt quils eurent connaissance de noire approche , ils se préparèrent à la retraite ct se retirèrent en effet pendant la nuit sur AqChiir , en criant : Voici Ibrahim ! Le lendemain , a 5 pu mois de ojcmazi-clAq hcr , nous entrâmes dans Koniah sans biùler une amorK « i \ V » i , c v liiiTii »« it-mmiillfft nendant un mois environ . Un détache

ment de 800 hommes de notre cavalerie se trouvait posté a . îille , petit bourg sur la gauche et à une lieue ct demie de Eoniah . Le grandvisir en ayant eu connaissance , marcha contre ce faible détachement avec 12 , 000 hommes de cavalerie ( armuboul ) et cinq pièces de canon . Nos Arabes rayant aperçu h une distance de 1 , 000 toises , avis en fut donne précip itamment à ibrahim-Pacha qui , à linstant , dirigea sur Sillé une division dinfanterie et une de cavalerie . Ces deux divisions , arrivées suc le terrain , les Turcs furent attaques et taillés en pièces ; l aiTaire dura de dix heures et demie à midi un quart . Toutes les munitions , tous les canons , 8 drapeaux et 1 , 5 oo hommes tombèrent en

tre nos mains . La nuit venue , nous rentrâmes dans Koniah , ou nous restâmes sur le qui-vive jusquau 29 de ridjeb , jour ou se donna la bataille dont je vais vous faire le récit . * . . Resohid-IMuhémed-Pacha ayant appris que nous navions àKomali que i 5 . ooo hommes avec 36 p ièces rie canon , résolut de nous y j , lla quer . A cet effet , il réunit 45 , 000 hommes et 92 pièces d artd crie i . vec lesquels il se diri gea sur nous . Le 29 de redjeb , sur les six « euCOS du matin , nous eûmes connaissance quil s avançait et qu il n . était tW ni niià deux lieues de distance . Aussitôt on sonna la trompette , je

tambour battit , et toutes les troupes sortirent de la ville L année tut pàngée en bataille sur deux lignes , cl pour que la droite et la gauche S appuyassent réci proquement , chaque ré g iment fut formé en carre . La garde fut mise en réserve et formait uiie troisième ligne . Ces dispositions prises , de l artillerie et deux divisions de cavalerie flanque ,- r . eut chacune de nos ailes . , A huit heures , lennemi fut en présence , et à quatre cents pas cle notre première ligne , fit une décharge de toute son artillerie . ÙSous ripostâmes de notre côté . On se tirailla ainsi de part ct dautre pendaui une heure , . après quoi je reçus l ordre de diriger Ju uile droite

deux cég iinens de ligne avec un ré g iment de la garde . Lorsque je ma fis acquitté de celte mission , Ibrahim-Pacha ordonna qu une division d . ï cavalerie seulement exécutât une chargé sur le flanc gauche do l ennemi . La charge avant eu lieu , deux divisions « le cavalerie turque furent enfoncées et dispersées . Des lors il fut évident que la victoire nous appartenait . Tandis que ceci se passait à notre aile droite , notre gauche se trouva aussi attaquée . Les troupes qui , comme jo vous l ai dit , sétaient formel s eu baladions carres , reçurent | a charge avec intré p idité ct firent un feu si vif et si nourri que les Turcs furent obli gés de plier et senfuirent en désordre . A cette vue , le grand

visir en personne , a la tète de sa célèbre division , attaqua avec impétuosité notre 4 e ré g iment de la garde ; mais nos soldats , immobiles comme des murailles , ripostèrent si vivement que les Turcs furent de nouveau et promptement culbutes . Linfatigable Rcschid-Mélié-med Pacha au lieu de fuir avec sa colonue en désordre , se remet à la tète d un nouveau corps de troupes fraîches et revient à la charge ; cette fois nos troupes l attaquèrent avec un tel acharnement et uu tel courage que les Turc » de ce corps furent anéantis . Le grand visir demeurait sans ressource . Soit désespoir , soit quil ne sût p lus où il eh était ; seul et le sabre à la main , il se préci p ita

dans nos rangs ... Alors les Arabes sélant préci p ites sur lui , saisirent la bride de son cheval et me lamenèrent . Les Arabes ayant voulu lui prendre ses p istolets et le dépouiller , il leur dit fièrement : Je suis Yahou-Hcschid-Méhénicd-Paclia . Aussitôt que jeus entendu ces paroles , jécartai les Arabes qui l entouraient , et dans ce moment le commandant d artillerie Sclim-Bey étant survenu , nous conduisîmes ensemble le grand-visir auprès dIbrahim . Aussitôt que ces deux personnages se furent aperçus , sans descendre de cheval , is baisèrent respectueusement les pans de larobe l un de l autre , après quoi Ibrahim dit à lleschid ; Pacha mon frère ! A quoi bon cette inquiétude et ce chagrin que vous manifestez ? Nous avons revêtu tous deux un corps , nous som

mes deux sur la terre , et le malheur que vous avez eu peut arriver à tout le monde . Il est arrivé à un empereur comme Napoléon : n ayez donc pas ce chagrin . Le grand-visir ne lit aucune réponse . 11 était environ dix heures el demie du soir , avant crié vive Méhé-med-Ali ! les troupes à la-fois et à p lusieurs reprises ré p étèrent ce cri . La bataille a duré jusquil 6 heures du soir . A l exception des batailles de Napoléon , je crois quil n y en a pas de comparable à celleci . Je ne me suis jamais trouvé à une affairé aussi sanglante ; la neige qui recouvrait la terre était jonchée de cadavres ct imbibée de sang , in la nuit ne fut venue nous emp êcher do poursuivre les débris de l armée turque , tout aurait élé pris . Nous avons du . nous contenter de 3 , ooo prisonniers , 44 p ièces de canon et toutes les provisions mili

taires

Certains- journaux sétaient appitoyés si long-tcms sur les infortunes de lhéroïque duchesse de Berry , que le public n a pu s emp êcher de prendre au moins sa part de curiosité sur le dénoûment de ce petit drame politique . Depuis que le Véridique , si en avant dans les secrcls de la lé g itimité , ne nous débile plus de nouvelles authentiques sur le martyr ct la mort prochaine de sa chaste patronne , le public est comme sevré delà vérité dans celle importante affaire . I ^ es curieux sinterrogent à l envi ; rien , absolument rien ne transpire des bureaux de la vieille roche ; la pauvre duchesse a été amenée jusquà l agonie ,

et on la p lante là . Que présumer , que dire ? Tout ce quil y a de mieux à faire , c est de renvoyer les curieux au Véridique , qui ne manquera pas de les mettre sur la bonne voie . Quant à nous , nous ne pouvons que rép éter ce que nous lisons chaque jour dans les journaux officiels de France , c est-à-dire que Mme . se porte à merveille ; que son incomparable mari , qui a renouvelé au dix-neuvième siècle le miracle de lubiquité , rejoindra un jour son épouse , qui vient de faire voile pour sa patrie sur un bâtiment dé létat , équi p é à grands fiais avec l argent des contribuables fiançais . Voilà ce qui se passe au soleil , et

ce que le Véridique , malgré son imperturbabililé , _ aura quelque peine à démentir . Le roman est à son dernier volume . LIlliadc des infortunes , ou p lutôt des aventures de 1 intré p ide Jeannc-dArc se termine de la manière la plus vulgaire : une expédition guerrière , des succès , des revers , un moment de pénitence à Blaye , un mariage , un accouchement , qu on ne sait encore sil faut p lacer avant ou après le mariage , un voyage pittoresque à travers lOcéan , enfin la rentrée au bercail , voilà de la matière pour les romanciers . De grâce , messieurs du Va . ridique , alandon ncr .- ! tur la panic . XU . ^ ...- . * . ¦ F . -L . Piller , imprimeur .

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