Journal du canton de Fribourg, 12. Juni 1832 IIIF issue link — Page 4

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Ce fait auquel on pourrait joindre tant d autres de même nature , répond victorieusement à ceux qui crient s . haut que tout sentiment relig ieux est banni de la Irance . Bien des ebancëïnens peuvent survenir dans la politique des étais ; mais la dette sacrée de lhomme envers son Créateur s acquitte sous tous les rég imes : ce sentiment s altère difficilement , parce quil est gravé cn traits ineffaçables dans lc cœur humain .

— Lhistoire du prétendu comte de Luchesi Palliest aujourdhui expliquée . Ce n est pas autre chose qu une mislification . Une personne dont la police possède le si gnalement a voulu s amuser aux dépens de quelques habilans du faubourg SaintGermain , ct a parfaitement réussi Le gouvernement avait ete avait subitement

averti que le comte dc Lnchcsi-Pall . quille La-Haye au moment où l accouchement de la duchesse de Berri avait été annoncé dans cette ville . Mais il a acquis la certitude que le comte n est pas venu en France . La personne que l on a prise pour le cou . le est un jeune homme de 2 b a 28 ans , d une fort jolie fieurc ; il s esl présenté chez p lusieurs person

nages du parti carliste quil savait absens , a témoigne son regrei de ne pas les trouver , et a déposé son billet de v . sile imprime portant : le comte de Luchcsi-Palli . Ces visites coïncidaient a deux heures près avec l arrivée chez Mad . de I auffremon . d une chaise de poste qui ramenait d Angleterre M . de V alenrav . Aussitôt le bruit de larrivée de lépoux de la duchesse « c

Berri s est répandu dans le faubourg Saint-Germain ; es billets de visite ont élé mystérieusement montrés , par les domestiques qui les avaient reçus , aux domestiques d autres maisons . De l antichambre ils sont arrivés au salon , el enfin la police , avertie , est remontée à la source ; elle s est convaincue que , pour être piquante , la mystification n en était pas moins parfaitement innocente . Il n y a eu aucun secours demande , aucun emprunt fait . Le nom seul dun personnage étranger a ete mis en jeu , cl ce qui prouve qu on n avait aucunement l intention d en abuser , c est que les billets de visite n ont Ce déposes

que chez des personnes quon savait à la campagne . — Des Anglais viennent dc découvrir des procédés de préparation de la fibre d une plante exotique Ires-abondante aux lieux où elle croît , qui la rendent propre à remplacer le colon , le lin et le chanvre dans la fabrication des toiles de loule espèce- ils assurent pouvoir livrer leurs tissus , aussi solides et d aussi belle qualité que ceux qui sonl aumurd hui en usage , à des prix inférieurs presque de moitié . JNous avons vu des échanwllons de tou . e esp èce de ces tissus : il ^ jjW réalité très-beaux et très-avantageux . Deux fahuqu . s de ces

produits vont élre établies cn Belgique . — M . dHéran , auteur d un ouvrage sur la Savoie a failli être assassiné par deux soi-disant nobles Piémonlais . Ces messieurs ont dabord élé chez lui pour obtenir satisfaction , au nom de la noblesse sarde , des injures contenues dans le livre oublie par M . dHéran , contre la susdite noblesse . Celui-ci a voulu voir les titres en vertu desquels ces spadassins se présen

taient , et sur leur refus d exhibition il les a nus a la porc . v . es braves se sont embusqués lc lendemain de nuit , el lorsque M dHéran rentrait chez loi , ils l ont assailli a coups le poignard . Il s est défendu : des paysans sont arrives , elles coquins ont pris la fuite . L affaire a éle dénoncée a la police . _ —

éCONOMIE RURALE . Charrue-Grange . Un simple paysan du département des Vosges , nomme Granaé vient dinventer une charrue qui , comme disent ^ s cultivateurs qui l ont vu fonctionner , va toute seule , c est-a- < Uie uu clle a une telle fixité dans sa marche qu elle peut fonctionner avec la p lus parfaite régularité , même dans les terrains avoir besoin de la main d e

les p lus difficiles , sans un nom pour être dirigée , tandis qu une charrue ordinaire ne pu être maintenue dans une direction régulière que par les cflo ls les plus violens du laboureur . Dans \ usage de la chanucGrangé , lhomme se borne à conduire 1 attelage , , 1 n est besoin de sa main que pour exécuter le manœuvre nécessaire pour sortir de la raie et y rentrer . ... 1 . c _ Des essais nombreux cl comparés de celte charrue ont éle

faits dans les départemens des Vosges , de la Meurtbc , de la Moselle , cn présence d agronomes instruits de simples cultivateurs el dc charrons ; ils ont été tous également satisfaits , également convaincus dc sa supériorité sur les autres charrues , ce qui est assez extraordinaire . Les paysans surtout paraissent on ne peut plus , approbateurs de celte invention duc à un dentre eux , ct qui lui a

coûté plusieurs années dessais . Des . rapports très-salisfaisans ont élé faits par des hommes compétens , notamment par M . Malhjeu de Dombasle , qui regarde la charrue-Grange comme destinée à opérer une véritable révolution dans le labourage des cantons à sol argi lieux i tenace , et de ceux où on employait la charrue à avanl-train . Nous apprenons par les journaux que celle charrue , déjà en usage dans les départemens de l ancienne Lorraine , sintroduit aussi dans ceux de la Côlc-dOr et du Doubs ; probablement

la société dAgriculture de lAin en fera venir une . Le prix de celle charrue , fabriquée à Nancy , sous la direction de linventeur , est de 125 francs de France . Pendant une des exp ériences auxquelles la nouvelle charrue a élé soumise , un des spectateurs , charron de profession , prenait les proportions de linstrumentjdans le dessein d en construire une pareille . On en avertit linventeur : « Laissez-le faire répondit cet excellent jeune homme ; quil imite ma char

rue et quil la perfectionne . J ai travaille pour les laboureurs , jai voulu soulager des peines que moi-même j ai ressenties ; je verrai toujours avec plaisir qu on fasse mieux que moi . .. Ainsi , on ne sait qu admirer le plus chez ce simple garçon de charrue , la sagesse d esprit ou la noblesse dé caractère , source d un désintéressement bien rare de nos jours . C est par le même motif quil n a pas voulu prendre de brevet dinvention .

Voilà un paysan sur la poitrine duquel une croix d honneur serait bien placée .

VARIÉTÉS . Un Chinois opulent , nommé Chim , grand joueur déchecs , a imaginé de disposer pour ce jeu une grande chambre peinte en échiquier , avec des tables aux deux extrémités pour lui et ses amis . Il a acheté une troupe de femmes esclaves , les a habillées de couleurs différentes , ct habituées à jouer à un signal donnéles rôles de cavalier , pion , roi , reine , tour et fou , sé

, pargnant ainsi la peine de faire mouvoir les pièces . Lempereur fui instruit du fait , et , probablement oflensé de ce qu un sujet osait le surpasser en magnificence , il feignit de se révolter à lidée quon fit remplir à des esclaves loffice de p ièces déchecs , condamna Chim à une amende de 3 , 000 , 000 de tael et le bannit à perp étuité , en lui déclarant quil « levait seslim cr fort heureux qu on lui laissât la lêic sur les épaules .

On lit dans un journal français : Une femme vient de mettre au monde un enfant quia une roue parfaitement dessinée sur la joue gauche ; ce fait a donné lieu à un singulier procès . Le mari , qui doute de la fidélité de sa moitié , s est avisé dattaquer cn paternité un charron , son voisin . Le tribunal aura a décider si véritablement celle roue sort de l atelier du fabricant inculpé .

AVIS * M . Schiïbler , de Strasbourg , docteur cn chirurgie et oculiste , dedx connu avantageusement dans le canton de Neuçhâtel par différente » opérations ct cures heureuses , vient d en faire une sur le lils « lu sieur Chrétien lirand , du canton dc Berne , fabricant dc paniers a Marin . Cet curant , àed de dix ans , ct muet dès sa naissance , toutefois snn * èlrr . uivede l ouïe , avait la langue totalement adhérente jusqu au

bout Pu-suite de plusieurs op érations , M . ÛCOUnlcr Jui rendit en six jours l usage de la parole , le traitement ayant été fait par première inteusion ; et jeudi dernier , son père la présenté avec joie aux premiers mag istrats de celte ville . Cctlc œuvre fait dautant plus dhonneur au docteur , qu il l a entreprise sans espoir dhonoraires . - — M Schiïbler loge maintenant au rez-dechaussée de la maison de Ml Kavar -er-Prince , près du Pont-neuf à Neuçhâtel , où on peut lu consuller ° de 10 heures à midi , et de 3 à 4 heures de relevée . ^ - ¦ ¦¦¦ - ¦¦ ¦ ¦ . ¦¦ —* ¦ F .-L . Piller , imprimeur .

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