Journal du canton de Fribourg, 20 January 1832 IIIF issue linkpar lc travail, l'ordre et l'économie , ... [ARTICLE]

par lc travail , l ordre et léconomie , a toujours élé le principe le p lus actif de la sociabilité et de la vertu . C est ainsi que le Saint-Simonisme , de quelque couleur quil se pare , apparaît comme une menace à lordre subsistant ct porte l alarme à tous les droits acquis . L on ne saurait donc y voir une relig ion , mais un appel qui , pour être implicite , n en est pas moins bien entendu , de la cupidité qui ne possède pas , contre ceux qui possèdent légitimement .

Les illuminés , en Allemagne , avaient des projets pareils aux Saint-Simoniens , projets que le baron Adol phe de Kniggc a dévoilé dans p lusieurs ouvrages , entre autre : La civilisation de lAb yssinie ( £ ) ie Çlufflcivittlg DO » $ ( Ot ) fftmCtt ) ; Jcs confessions politiques de Warmbrmud , et les papiers du conseiller détat de

Schajkopf , desquels le comte de Saint-Simon ne paraît pas avoir eu connaissance , sans cela il ne se serait pas attribué la vaine gloire de se regarder comme le fondateur dune seele industrielle , politique et religieuse , qui , espérons-le , ne cueillera pas la poire quil annonçait au lit de sa mort êlre mûre !

Destruction des mulots . Les cultivateurs des environs de Strasbourg emploient les moyens suivans pour détruire les mulots : i ° Le soir , on houche , en marchant dessus , les trous dans les champs ; en voyant faire celle opération de loin , on croit voir des bandes de danseurs ; enfans , jeunes et vieux , lout le inonde saule sur les trous . Le lendemain lon conduit dans les champs des tonneaux remplis d eau , et , au moyen d arrosoirs , on en fait couler dans

les irous qui se sont r ouverts , jusquà ce que les ennemis en sortent , et on les écrase alors avec des bâtons , 2 0 on fera des trous dc deux à trois p ieds de profondeur avec un bois cylindri que dc trois pouces de diamètre terminé par une p . iinte ferrée cl ayant au bout opposé une main en bois en travers , comme uu vilebrequin . Les mulots qui tombent dans ces trous ne peuvent p lus remonter , et le lendemain malin on les noie ; on ferme les trous el on en fera de nouveaux .

C ORRESPONDANCE . ( Pour prouver noire impartialité , nous donnons cours à la réclamation ci-après , parce qu elle est très-caractéristique , ) Sion , ce 11 janvier i 83 a . MONSIEUR LE RéDACTEUR , En parcourant les colonnes du premier numéro de votre Journal , j y vois à regret ( page 3 ) que vous vous en êtes laissé imposer aux déclamations , aussi anli-fédéralcs quinsensées

de quelques feuilles , qui cherchent à se constituer sur les ruines de toute espèce d équité naturelle el de convenances sociales , en reproduisant le reproche odieux fait au Valais , que le gouvernement prive les citoyens de la liberté de faire instruire leurs enjans par des instituteurs particuliers . Celle assertion , répandue par les organes du charlatanisme libéral , qui esl aussi funeste a la Confédération que les privilèges , , e ls quils existaient etcet

a Berne , a Fribourg , ., que Je Valais , dans le sentiment de sa dignité ct de son indépendance , a toujours repoussés , co ,, < ervera-t-e !! e la plus légère ombre de vraisemblance , quand « n saura que la défense d enseigner , faite à cerlain pédagogue , émané de lillustre et vénérable chef de ce diocèse , pour des mou s quil a appréciés dans sa sagesse , et dont le Conseillât même a reconnu toute la gravité , et desquels , soit dit en passant , il ne doit aucun compte aux mille el un brouillons

3 s = qui voudraient régenter le monde , et qae le gouvernement du Valais sait si bien apprécier . Il faut convenir que les Valaisans sonl doués d un singulier bon sens car depuis que la . conduite de leur Conseil-dEtal est devenue le thème des déclamations du parti du mouvement , au lieu de mécontentement , ils ne témoignent que de la satisfaction ; ils sonl mùme fiers de l animadvcrsion des centralisa

teurs de Languenthal el de leurs semblables . Il faut , disentils , que nos magistrats soient bien bons suisses , puisquils donnent la fièvre aux ennemis de l ordre et . de la vraie liberté . Le grand-bailli actuel , M . de Sé p ibus , possédait déjà toute la confiance du pays , quil mérite à si juste tilre : vu que c est pour rendre hommage à son patriotisme aussi ferme quéclairé , que ses concitoyens lui ont décerné , pour la quatrième fois , la première dignité de la république . Eh bien ! la vénération ,

dont il était l objet , a encore sensiblement augmenté , depuis que la révolution a commencé à lui adresser du ciment de pavé . En effet , les Valaisans ne se font pas illusion ; jugeant de l avenir par le passé , ils sont très-fondés à concevoir les plus flatteuses esp érances de la part d un homme qui , dès son début dans la carrière politique , ne vécut que pour lhonneur et l avantage de son pays , qui même aujourdhui , comme on le sait très-positivement , ne recommande rien tant que l oubli du

passé à ceux , que dimprudentes provocations tenteraient d exhumer le souvenir des témoignages de bon voisinage donnés au Valais en 179 8 , où l on retrouoerait à coup-sûr p lus d un veau , et qui répandrait une odeur infiniment plus infecte que lesfumassièresdes écuries de lauberge delà Croix-Blanche ... ; cl lequel n estime rien tant que dêtre Suisse de la vieille roche . Bien qu on ne craigne pas les continuelles attaques du parti anarchiste , et qu elles ne puissent qu ajouter à lhonneur et à

la g loire des véritables Helvéliens , qui ne sont ni aristocrates ni libéraux , mais Suisses el tout court , il est néanmoins permis de demander si certains cantons , qui onl décrété la liberté de la presse , observent le pacte fédéral qui dit : article i » r , « Les XXII cantons souverains de la Suisse , se réunissent ,...

» pour la conservation de l ordre el de la tranquillité dans lin- » léricur ? » Car enfin , la conservation de l ordre et de la tranquillité est-elle possible avec la licence , el les honteux débordenicns de la presse ? Accoutumés a juger sainement des choses , les Valaisans ne voient là-dedans que des anomalies que certaines gms aimeraient à leur prêter . Cuiquc suum .

GANETTI

Du code pénal . A l occasion dune sentence rendue par le tribunal d appel conire un voleur qui a été condamné à mort , mais auquel le Grand-Conseil a fait grâce de la vie , ( Journal N ° 3 ) ^ quelques feuilles de la Suisse se sont récriées contre la barbarie dc noire code pénal . Il est vrai de dire que ce code est celui de Charles V , appelé vulgairement la Caroline , mais quil a été modifié par la loi du a 3 juin i 8 o 3 , ct que par la constitution

actuelle , § 10 , la torture a été abolie . Ce code , d ailleurs , est encore en vigueur dans d autres cantons , ct sous lc rapport des peines rigoureuses celui de France na pas été à l abri des critiques des juristes el publicistes , puisquil a été soumis à une révision . Au reste , il vaut encore mieux avoir un code quelconque , que d abandonner aux juges le soin de punir les coupables selon leur bon plaisir ou selon de vieilles coutumes écrites elnon-écrites . Sans vouloir prôner le code de Charles V ,

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