Journal du canton de Fribourg, 20 January 1832 IIIF issue link — Page 4

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négociations au sujet de son différend avec le gouvernement belge ; mais elle réclame avaut tout trois choses : i ° la levée de l embargo mis sur les bâtimcns hollandais par la France et lAngleterre , ainsi que la révocation de l ordre autorisant les croiseurs des deux nations à s emparer des bâtimcns hollandais et à les conduire dans les ports de France ct dAngleterre ; a 0 la levée du blocus des rôles de Hollande ; 3 ° la remise des prisonniers faits par la France dans la citadelle dAnvers et ses dépendances . »

—Les troubles continuent en Irlande : plusieurs mouvemens populaires , dans lesquels le sang a coulé , ont encore eu lieu récemment à loccasion de la nouvelle société anti-unioniste , qui se forme sous les auspices de M . OConnnel . ( Globe . ) — On prépare en ce moment le prospectus d un nouvel emprunt pour le service dc la jeune reine dona Maria . Les con

ditions de cet emprunt sont telles que la plus grande partie du capital ne sera pas exigible avant la complète installation à Lisbonne du gouvernement lég itime . La somme totale de l emprunt serait de 3 oo , ooo livr . sterl . On offre en garantie la totalité du revenu de lîle de Madère de 5 ooo pièces de vin de ce pays . ( Courrier . ) :

VARIETES . Dans un moment où l on s occupe sérieusement chez nous de l amélioration de linstruction publique , nous croyons devoir présenter à nos lecteurs , l extrait suivant du Journal de Genève , en laissant à leur discernement l app lication el les rapprochemens quil peut suggérer .

ÉCOLE INDUSTRIELLES EN FRANCE ET A GENEVE . M . Guizot-, ministre de linstruction publique , vient de soumettre aux Chambres un projet dEcoles primaires et dEcoles industrielles , où nos magistrats ct nos professeurs pourront puiser dexcellentes idées et de précieuses directions pour les améliorations quils destinent à notre patrie , el dont notre jeunesse a un pressant besoin . Toul le monde sent aujourdhui la nécessité dune instruc

tion qui tienne le milieu entre léducation de nos collèges et linstruction élémentaire » Ecoulez cc que disent un grand nombre de pères de familles . Nos fils ne sont pas -destinés , disent-ils , à êlre . des savans ; nous ne voulons point en faire des poètes , des hommes de lettres ; la poésie et la littérature sont des métiers trop chanceux : nous ne voulons point quils soientavocats ; il y en a assez . Nous voulons quilssoienl de bons commerçans , de bons manufacturiers , de bons agriculteurs .

Or pour tous ces états qui forment le corps de la société , à quoi sert à nos fils le peu de grec el de latin que vous leur en . seignez ct quils oublient vile ? Tout le monde ne peut pas écrire , p laider , saigner , c est-à-dire êlre médecin . Aux écrivains , il faut des lecteurs , aux avocats , des plaideurs ; aux médecins , des malades . Voilà bien des gens hors du cercle des professions savantes . Que font vos collèges pour ce grand

nombre , qui a certes la majorité ? Rien , ou rien de bien . Mon fils doit auner de la toile : vous lui apprenez à scander des vers latins . Le mien doit être fermier : il sait la mesure des vers dHorace , mais il ne sait pas ce que c est qu un hectare . Il entend les Géorgiqucs à livre ouvert ; il ignore ce que c est qu une charrue . Tout cela n est-il pas ridicule ? Nous avons , il esl vrai , réponse à cela , cl nous disons aux • arens qui nous parlent , deTceJle façon ,: Si vos . fils doivent

auner de la toile ou labourer la terre , pourquoi les metlcz-vous dans noire collège ? Pourquoi ! nous disent les parens ; la raison est bien simple : nous voulons que nos fils soient des marchands et des agriculteurs , mais nous ne voulons pas quils soient des rustres grossiers . Où voulez-vous donc que je mette mon fils pour quil ait de ¦ l éducation ? à lécole du village ? On y aprend à lire et à écrire ; ce n est donc pas assez . Je n ai donc que vos collèges , et dans votre collège vous lati

nisez sans profil pour les futurs fermiers . A parler ainsi , Us parens onl raison contre les savans . Aussi qu arrivait-il ordinairement ? Beaucoup de bons bourgeois mettaient leurs enfans au collège ; ils y apprenaient à lire à écrire . A peine savaient-ils cela , on les mettait au latin ; cela durait trois ans , quatre ans 1 / enfant avait fini sa quatrième , c est-à-dire quil ne savait pas compter , ne connaissait dhistoire ancienne que par le Scleciœ èprofanis ; quant à lhistoire

moderne , rien ; lhistoire nationale , rien ; les sciences naturelles , rien ; les langues-modernes , rien . Il avait quatorze ans . Le père alors reprenait son fils el lui menait une aune entre les mains . Voilà une éducation : c est-à-dire quil avait appris pendant cinq ou six ans de sa jeunesse ce qui ne devait

jamais lui servir , el quil n avait rien appris de ce qui pouvait lui êlrc utile . Des écoles intermédiaires où lon enseignera ni lejgrec ni le latin , où l on ne fera point de vers , point de discours , où lutile sera le seul but , voilà le remède aux inconvéniens de léducation classique .. «*• d . D .

Valeur des diamans les plus remarquables . Le diamant de l empereur de Russie p èse 106 carats ; celui du roi des Français 136 ; celui du grand-Mogol 279 ; celui du roi de Perse 4 q 5 ; celui du roi de Portugal 1610 . Les joailliers du Portugal estiment ce dernier cinq billions de francs ; celui du roi

des Français est estimé douze cents millions ; et joailliers ang lais cl allemands attribuent aux autres une valeur d environ deux cent soixanle-dix-ncnf millions . Que dargenl inutilement p lacé ! combien détablissemens de bienfaisance on pourrai ! fonder avec de pareilles sommes ! elles suffiraient pour sillonner lE , uropc de canaux et de chemins .

BRASSERIE A VENDRE . ESC très-belle brasserie , parfaitement montée ct achalandée , se trouve a vendre à l orrcntruy , au Faubourg , sur la roule dAIkircli et de Ferrelte : cet établissement se compose : . i ° D une maison . dhabitation iiouvcllemriit batic , avec toutes les aislmces , comme logement très-agréable , plusieurs pièces destinées à la vente eu Bêlai ! , cave voûtée , etc . 2 0 Les bâtimcns de la brasserie , avec caves , logemens pour les

ouvriers , atelier local pour la distilatiou cl la fabrication du vinaigre , magasin dé bois , etc . Les caves sonl parfiiilemeut garnies de tonneaux , tous en bon état ; il s y trouve en môme tems un assortiment Considérable de petits tonnelets pour la vente de la bière . 3 ° Cour . graugc cl écurie pour chevaux et bêtes a cornes , avec diables pour les porcs . % K , . , . 4 ° Un jardin bien entretenu avec uu pré a cote , empiatilc de

jeunes arbres fruitiers . . 5 ° Environ Ironie jaurnaux dc champs en parfait éfal de culture . Le tout sera mis en vente à une enchère publique , a la inaisou même , lundi 4 février prochain . a 9 heures du malin ; . Les personnes qui désireraient se procurer des rcnsc . gnemens ultérieurs , peuvent s adresser par lettres affranchies , au bureau ce lHelvélie à Porrcntruy et à M . Llsrcsser , notaire et secrétaire de préfecture audit licu . ^ ^ Fi-Iil . Piller , imprimeur-

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