Journal du canton de Fribourg, 26 août 1831 IIIF issue link( 2 que les propositions conciliatrices ... [ARTICLE]

( 2 que les propositions conciliatrices de la Diète . Il est à craindreque la guerre civile néclale si la Diète nintervient pas plus énergiquement . 1 b s BALE .

La guerre civile vient de se rallumer dans ce canton . Une lutte sanglante sest engagée à Lieslall , le 21 , entre les troupes de la ville de Bâle ct les campagnards insurgés . Nous extrayons de la Gazette de Bâle les détails suivans sur ce dép lorable événement : Une réunion de A \ o membres du Grand-Conseil qui eut lieu , le 18 , à Lieslall , où sétait constitué un nouveau gouvernement provisoire , détermina le gouvernement Bâlois à envoyer 10 officiers dans les communes supérieures pour y organiser la troupe et prendre de . i-mcsurcs pour le maintien de lordre . Le soir il eut du tumulte à Lieslall , et sans

y lintervention de l autorité municipale , le lieutenant de gouvernement eût été la victime de la fureur populaire ; . des coups de feu furent tirés contre les croisées el sa demeure endommag ée . Enfin le . conseil municipal , réussit à mettre un terme au désordre et à faire partir pour Râle le représentant du gouvernement avec sa famille . Sur ces entrefaites il était parvenu au gouvernement un ordre du jour du nouveau gouvernement de Liestall , qui déclarait tout les citoyens du canton de Bâle déliés de leurs obligations envers le gouvernement bâlois ; menait hors dé

la loi des employés de ce gouvernement et fous ceux qui prêteraient secours aux ennemis de la liberté ; convoquait , de plus , une réunion du peuple pour le ai , a Lieslall , à l effet de discuter une nouvelle constitution , et ordonnait enfin une levée en masse qui devait s organiser le jour même ct être mise à la disposition du gouvernement de Liestall . Ce document était signé Singeisen . Dans cet état de choses , le gouvernement résolut de faire usage de la force . Le 21 au matin un détachement de 7 à 8 cents hommes sortit de Bâ e et parvint sans opposition jus

qu aux deux tiers du chemin , où la troupe fut accueillie par une vive fusillade . Malgré la résistance des insurgés , dont la position avantageuse favorisait surtout les carabiniers qui pouvaient tirer sans être à découvert , la troupe arriva devant Liestall , et cette ville fut sommée de rentrer dans l ordre el de reconnaître l autorité bâl . ûsc , faute de quoi elle serait traitée en ennemie . Celle sommation étant restée sans

réponse , le commandant bâlois résolut de prendre Liestall d assaut ; mais sa troupe fut accueillie par un feu nourri dirigé sur elle depuis les fenêtres et les soupiraux de caves , et il dut prendre le parti de battre en retraite ; ce quil cxécula en bon ordre , après avoir toutefois détruit larbre de la liberté . La perte des bâlois est évaluée à ao blessés el a morls , celle des insurgés doit être beaucoup p lus considérable .

— On nous communique la lettre suivante , qui , différant par sa tendance et les détails des nouvelles qui précédent , pourra aider le lecteur impartial à se rapprocher de la vérité . Bâle 23 août . Le ton arrogant et souverain du gouvernement de la ville de Bâle ; son opiniâtreté à rejeter tout moyen de conciliation franche avec la campagne et à refuser toute

espèce damnistie aux membres du gouvernement provisoire qui avait élé installé lors des premiers troubles en décembre ; les expéditions clandestines et arbitraires faites encore dernièrement dans le bul . de s assurer de plusieurs hommes distingués de la campagne , dont tout le tort était de ne pas être du parti régnant : toutes ces causes réunies durent exciter une méfiance et une irritation générale chez les citoyens de la campagne : enfin lorsque dernièrement quelques ha-

bitans éclairés de la ville de Bàlc furent insultés d une manière i gnominieuse pour avoir soutenu les griefs du peuple , lorsque la police et le gouvernement prêtèrent pour ainsidire assistance à cet outrage de domicile , l exaspération fut à son comble . L arbre de la liberté fut planté dans plusieurs communes , les licutenans de gouvernement établis à Liestall et à Sissac furent expulsés , un nouveau gouvernement provisoire se forma à Liestall cl le peuple déclara , par un ordre du jour du ao août , la dissolution de tous les liens entre l ancien Gouvernement ct les communes .

Le Gouvernement , persistant dans son erreur et son système de représailles violentes , fit un nouvel appel à ses sicaires soldés qui , au nombre de 700 avec / ,. canons et 2 obusiers furent envoyés à Liestall avec ordre de s emparer des chefs de linsurrection et de contraindre par la force celle commune à rentrer sous le joug paternel , si une sommation préliminaire devait rester sans effet . La cohorte quitta . la ville le ai août à 2 heures du malin avec l espoir dun triomphe facile ; les égoïsles Bâlois l accompagnèrent de leurs désirs sincères de voir enfin dompter

et écraser celte populace rebelle . Mais elle fut déjà très-in-quiété sur sa route par les campagnards armés de carabines et cachés derrière les broussailles ct les fossés ; elle perdit un homme , eut p lusieurs blessés et arriva avec peine devant Liestall . Ici la sommation faile au Conseil municipal resta sans réponse ; dès-lors Ja guerre éclata . Lcs habitans enfermés dans leurs maisons se défendirent avec tout le courage et lintrépidité quinspire une bonne cause-, aux environs , chaque fossé , chaque arbre , chaque monticule cachaient de braves carabiniers qui firent une résitance si

vigoureuse , quà midi les chars de blesses se suivaient dans la ville de Bâle ct y étaient déjà arrivés au nombre de 10 . La vue de p lusieurs maisons de Lieslall en flammes redoubla la furcurct lacharnement des campagnards . Les voisins de Soleure , Argovie cl Zurich accoururent à leurs secours , si bien quà a heures les soldats étaient rentrés dans la ville de Bâle , où la vue de tant de blessés et d une retraite inattendue a éveillé des sentimens pénibles cl douloureux , et , esp érons-le , plus pacifiques . Les blessés delà ville sont évalués à 60 , dont plusieurs griè

vement , outre quelques morts . Les perles de la campagne ne sont pas aussi considérables . — Il est à craindre que le peuple , vexé et lésé dans tous ses droits , pousse plus loin sa vengeance ct qu aidé de ses frères des cantons voisins il aille jusquà assiéger la ville de Bâle pour lui demander satisfaction éclatante de tant . de sang versé . — On attend des commissaires fédéraux . La ville se tient sur la défensive , on a garni les remparts de canons , mais l on a perdu tout courage pour entreprendre une nouvelle expédition .

— Suivant une autre lettre , il parait que le plan des campagnards était concerté . Pendant que les Bâloisétaient occupés dans la ville de Liestall , les campagnards , aidés de i 5 ooàaooo Solenrois et Argovicns , avaient tourné la ville et sont tombés à limproviste sur les derrières des Bâlois ; c est ce qui obligea ceux-ci à se replier , en abandonnant quel-ques-unes de leur pièces d artillerie . La Gazette de Bâle du a 3 mande que dans la nuit les quatre commissaires fédéraux étaient arrivés à Bâle . De- * puis l affaire du 21 il n y a plus eu dhostilités .

ETRANGER * FBANCE , On lit dans le National : Environ A . 5 , 000 hommes de troupes françaises sont entrés en Bel gique sur les vives in-

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