Gazette de Berne, 14 septembre 1796 
— De MIL A $r , fe 6 Septemhe. [ARTICLE]
De MIL A _$ r , fe 6 Septemhe .
Nous sommes , depuis environ r <; jours , dans une profönde ignorance de ce qui fe passe sor la frontiere du Tyrol ainsi que devant Mantoue . Diverses lettres , ecrites du territoire _venitien , annoncent que deux portes de cette ville etoient encore ouvertes ; elles ajoutent qu au moins 15 ä 20 mille Franqois sontmalades dans les hopitaux . II est certain que ses maladies ont fort - affoibli l armee republicaine , pour se service de laqueile un vaisseau efpagnol a apporte ä Vado cent quintaüx de quinquina . Les Franqois sont neanmöins toujours mine de _vonloir assieger Mantoue ; & ä cet esset
ils ont fait partir pour les environs de cette place toute la grosse artillerie qui fe trouvoit ä Tortone ainsi que dans diverses forteresses voisines . L opinion generase est cependant que la ftmine scule pourra faire soccomber Mantoue , — Le gen . Buonaparte menace aussi de nouveau d envahir le Tyrol . Malgrelepeu d effet qu a produit son premier manifeste , il vient d en adresser un 2 d aux Tyroliens .
On a demande , aux habitans du Milariois , de s engager par Ferment ä Fe defendre de concert avec les troupes franqoises , en cas dinvasion de la part des Imperiaux , ¦ Une majorite considerable ayant refuse de prendre un tel engagement , ils ont ete menaces , äu cas o » ils perfisteroient dans ce refus , de voir leurs habitations livrees au pillage . Comme il s etoit eleve de vives plaintes contre des commissaires _republicains , le gen . Buonapartea nomme u » e Commission de $ membres , chargee de rechercher les malve rfations dont ces commissaires . pourroients etre rendus coupables . Cette commiffi & n a commence ; ses operations par faire arreter se citoyen Valery , commissaire des cöntributions , qui depuis s est echappe .
On apprend de Ja Corse , que les mesores aussi sages que fermes du vice - roi y ont contenu les mecontens . Les Anglois avoient prepare , dans cette isle , une expedition que l on croyoit destinee contre Livourne ; mais il paroit quils y -bnt renonce . Du Alilanois , le 7 Sept . Nous recevons de toutes parts les plus tristes details für ses maladies qui regnent dans larmee fran- ¦ _fraise dItalie , . On peut dire sans exageration , que se nombre de ses malades % ele ve au - delä de 30 mille . On en compte neuf milse dans ses hopitaux de Plaiiarsee , oü la mortalste est teile , que , se 13 Aoüt dernier , il en est mort 247 depuis les 9 heures du matin jusquä \ de
de l apres - midi . II s en trouve 4 mille ä Lodi & 14 mille ä Milan . La municipalste de cette derniere ville vient en outre dimposer sor la bourgeoisie une requisition de trois mille matelats , pour un grand nombre d autres malades qui vont y _£ tre envoyes . Les hopitaux de Verone , Vicence , & c . eri sont egalement remplis . VnM