L'écho des Alpes, 12 November 1840 IIIF issue link — Page 1

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SlON , N ° . 89 . JEUDI , 12 NOVEMBRE 1840

PRIX DABONNEMENT POUR LE VALAIS . JOURNAL DU VALAIS . PRIX DABONNEMENT PODR LES CANTONS ET LÉTIIANGER , Port non compris .

Pour un an . . . Pour six mois . . Pour trois mois . Fr . 6 Bz . » » 4 » » » 5 » »

Pour un an . . Pour un mois . Fr . 6 Bz ... »

Pftlï DINSERTION Vin balz la ligne ..

0 » sabonne aux bureaux d « postes .

CONFÉDÉRATION SUISSE . CANTON DPyYALAIS . Monthey , le 7 novembre . Une pétition conçue k peu près comme suit circule dans les dixains de St-Maurice et Montbev , pour être présentée au grand conseil à sa prochaine session :

Tit . « Les soussignés , débitans de vin , ont lhonneur de recourir avec confiance à lautorité suprême du canton , pour lui représenter les pertes ruineuses quils éprouvent par leffet de la disposition de lart . 1-4 de la loi du 16 décembre 1835 , qui les prive du droit de poursuivre en justice leurs débiteurs pour crédits de vin , disposition dont ils deman

dent le rapport , fondés quils sont k soutenir que des abus de confiance ne peuvent devenir un droit en faveur de la mauvaise foi que les lois doivent punir bien loin de la proléger . Or celle loi portant un caractère immoral et ilans son principe et dans ses effets , ne devrait plus figurer dans la jurisprudence dun pays civilisé ou au moins être modifiée de manière k ne pas consacrer par limpunité des uns la ruine

de ceux qui exercent ce genre dindustrie . Les soussignés croient donc que si le grand conseil se refusait à rapporter la loi , il pourrait au moins apporter à larticle précité un changement tel que le débitant ne soit pas exposé k perdre son crédit on entier , car si la police sur la vente des boissons en détail peut exiger des mesures de cette nature dans lintérêt des familles et de la

tranquilUlé publique , la justice de son côté ne doit pas permettre quun débitant de vin devienne complètement victime de sa confiance , car le plus coupable des deux est incontestablement celui qui eu abuse et non celui qui a eu le malheur de se confier à la bonne foi de son dé

biteur . Les pétitionnaires observeront en outre que le gouvernement les ayant assujettis au droit de patente pour lexercice de leur industrie , la conséquence quil doit la protéger doit en découler , car dans le cas contraire ce droit ne serait quune décision que la justice administra

tive ne peut permettre . Les soussignés résumeront donc ainsi leur demande : Quil plaise au grand conseil de rapporter lart , i 4 de la loi prémentionnée et à ce défaut de le modifier de manière à ce que le débitant puisse au moins réclamer une partie de son dû , par exemple la moitié , ou enfin de déterminer un quantum au-delà duquel le débitant ne pourra être

admis à réclamation , ou tout au moins rétablir la disposition de lart . 149 du code de procédure ayant trait au cas présent . Dans lattente que le . Grand Conseil voudra bien faire disparaître de notre législation une disposition aussi monstrueuse dans un pays régénéré et tout au plus digne du moyen Age , qui provoque de justes plaintes , allarme la bonne foi et la confiance publiques , et qui ouvre

enfin la porte k la mauvaise foi , les soussignés ont lhonneur de lui présenter lhommage de leur profond respect . » Cette pétition ayant pour objet lintérêt dun grand nombre dindividus , veuillez bien lui donner place dans le prochain numéro de votre journal vous obligerez bien les intéressés et particulièrement votre bien dévoué serviteur , Gaspard BERTRAND .

Monsieur le Rédacteur ! Un article signé lami impartial de sa commune , publié daus le N ° 69 de votre joui ml , annonce quun originaire français a enlevé deux crétins de Fully , k la suite dun contrat passé avec leur mère et reçu par un notaire . . « . •• . Des recherches mont éclairé sur le fait qui a donné lieu k cet arti

cle , je dois / jfpus les communiquer afin de lever lodieux quon a jeté sur les notaires , et réfuter les reproches adressés k la commune de Fully et aux autorités . ( Un français , nommé Michel Modéré , épousa Françoise M ., originaire de Sembrancher , de laquelle il eut deux enfans crétins . Il vin * ensuite se fixer k Fully avec sa famille , où il fut toléré par la police

locale , émue par un sentiment de pitié , que celui du devoir aurait du étouffer , quoiquil neut jamais été naturalisé valaisau et neût été muni daucun titre qui y ait pu légitimer son séjour . Il abandonna sa famille pour rentrer dans son pays , ou il est mort . Son épouse privée de toutes ressources , sauf celles de sou travail , fit tous ses efforts pour subvenir k lentretien de ses enfans pendant que la vigueur de lâge

le lui permit ; mais aujourdhui que ses forces ont disparu avec ses longues années , elle gémissait auprès de ses deux crétins , quelle était daus le cas de voir périr de faim , sans le secours des personnes charitibles ; elle songea k recourir aux parens de son époux , pour alléger le pesant fardeau qui reposait sur son bras débile . Mais ces parens étaient en France , sourds k ses prières quelle renouvelait en vain cha

que jour . Un nommé Favre , Savoisien dorigine , qui avait habité le canton il y a quelques années , et qui dernièrement demeurait k Genève comme crieur public , ayant conçu , k ce quil parait , le dessein dexploiter un nouveau . fgeure de spéculation , celui de sadjoindre deux crétins et de parcourir lEurope pour récréer par leur présence un public ami des

difformités de la nature . Après de longues courses sur diverses localités du canton pour rechercher des crétins , le . chevalier dindustrie parvint k être instruit de lexistence des deux crétins français , de la pénible situation de leur mère et de la patrie de leur père . Il fut au

comble de ses vœux et sans tarder il aborda ces victimes des tristes destinées . Il se fit passer auprès de la mère pour son parent , se disant cousin de son mari envoyé par la famille pour répondre k ses supplications , se déclarant bientôt , k laspect des maux dont elle était accablée , prêt k lemmener avec ses deux filles en France , de la rendre au

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