Courrier du Valais, 13. März 1853 IIIF issue linkNOUVELLES ETRANGERES [ARTICLE]

NOUVELLES ETRANGERES

sislans de la tribune sécrie : « Cest pire ici quaux bateaux des lavandières I » ( Hilarité . ) Cependant AI . James Fazy demande que la séance soit reprise , — et M . Duchosal remonte sur le fauteuil . M . Jean-Louis Fazy reprend la parole , et cest

pour dire que la réplique que lui a faite M . Tourte était quelque peu aigre-douce , et que , à voir manière dont MM . les conseillers dEtat défendent les projets quils soumettent aux délibérations du Grand Conseil , il semblerait que ce corps devrait être composé de personnages muets ... ce

quentendant , M . Duchosal arrête lorateur et lui fait observer quil se permet une insinuation qui rentre dans le cas prévu à larticle 125 du règlement , — et quil sexpose ainsi à la censure .... M . Jean-Louis Fazy proteste contre cette manière du voir , et demande quon mette aux voix sil sest

exposé à la censure . M . Duchosal met aux voix : personne ne vote , à la vue de quoi M . Jean-Louis Fazy sécrie : « Vous le voyez ! il ny a que M . le président contre moi ! » Ces paroles sont à peine dites que M . Duchosal se lève , descend du fauteuil , et dit quil

donne sa démission de président . M . Bénit demande que la séance soit levée ; M . James Fazy propose quune députation soit envoyée à M . Duchosal pour linviter à revenir sur sa détermination . La proposition de M . James Fazy est adoptée .

— Le comité de la souscription pour les Tcssinois expulsés de la Lombardic a expédié hier , lundi , une nouvelle somme de 2000 francs . — Total de ses envois jnsquà ce jour : 9000 fr .

Le bruit répandu depuis plusieurs jours que lAutriche était décidée à demander énergiquement au gouvernement anglais lexpulsion , on a dit même lextradition , des réfugiés , notamment de Mazzini et de Kossuth , et en cas de refus menaçait de défendre le passage des frontières au

trichiennes à tout sujet anglais ; le bruit de cette réclamation , quon disait appuyée par la Prusse et par la France , a inspiré au Times un vigoureux article , dont nous avons traduit quelques passages sans pouvoir le publier plus tôt . Voici ceux qui nous offrent le plus dintérêt :

« On ne peut admettre quune pareille demande nous soit adressée , si on en a bien pesé toutes les conséquences . Tous les peuples civilisés savent que notre pays est lasile des nations , et quil défendra le droit dasile jusquà son dernier écu , jusquà la dernière goutte de son sang . Il nest pas

de question sur laquelle nous soyons prêts à montrer plus de hauteur et de résolution . Nous nous rappelons , avec satisfaction , que notre pays est le seul en Europe où lhomme politique malheureux a le loisir de faire son examen de conscience et de se repentir de ses erreurs , où lab

solutiste exilé est à couvert contre la furie du peuple , où le républicain peut défier linaignation et la terreur des rois . Mais quand même il ne serait pas aussi absolument certain quil lest , que nous ne saurions accéder à de pareilles demandes et que lhomme

dEtat qui pourrait y prêter loreille serait condamné à une inévitable disgrâce , il est encore dautres raisons qui doivent avoir quelque poids auprès de nos voisins trop effrayés et trop impressionnables : quelle que soit la nouvelle révolution qui viendra éclater , il faut quelle trouve

lAngleterre prête à être encore le lieu de refuge de ses victimes . La Providence , en donnant à cet empire lOcéan pour ceinture , en fondant notre unité des débris de tant de races et dinstitutions diverses , a voulu que notre pays fut un lieu dasile que les barbares seuls pourraient violer , et

quils ne violeraient que pour leur propre malheur . Nous sommes une nation de réfugiés : Fran çais , Flamands cl Allemands sont venus chercher ici un abri contre les persécutions religieuses qui

désolaient leur propre pays . Ceux qui ont hérité de ce sang et de cette cause sauront mourir plutôt que de laisser profaner le sanctuaire auquel ils doivent lexistence .

Si lAutriche , la France et la Prusse veulent désarmer les réfugiés , quelles rétablissent la confiance dans lintérieur de leurs pays . Cest un état

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