Le confédéré de Fribourg, 5. Mai 1878 IIIF issue linkCANTON DE FRIBOURG [ARTICLE]

CANTON DE FRIBOURG

Nous avons reçu la lettre suivante de M . Raphaël Horner , aumônier de lEcole normale à flaulerive :

A la Rédaction du Confédéré . Monsieur le Rédacteur , On me communique , ce soir seulement , votre journal du 26 avril , où vous prenez occasion de l annonce de ma collaboration au Dictionnaire pédagogique de M . Hachette , pour me lancer vos foudres les plus terribles . De ce que M . l ancien pasieur Buisson a demandé mon humble concours pour le grand ouvrage quil publie en ce moment , par un de ces tours de lo

gique qui vous sonl familiers , vous concluez superbement que je suis un ignare . A votre aise , Monsieur le Rédacteur ; mais ce qui métonne , c esl que lon ait méconnu vos talents , votre érudition , votre science géographique suriout , au point de ne pas réclamer votre collaboration , à vous qui avez eu linénarrable bonheur de trouver sur la carie dEurope lintéressante paroisse de Bierges , sur celle de la Suisse la principauté de Monaco el dans le district de

la Glane , notre établissement dHauterive , ainsi que vous lindiquiez en m adressant lEducateur . Si votre noble persévérance à rappeler sans cesse dans voire journal , depuis cinq ou six ans , les quelques fautes typographiques de l ouvrage que j ai pu

blié , témoigne hautement de la fécondité de votre génie , avouez cependant que par une semblable scie , vous ne failes pas précisément honneur à vos nombreux abonnés , car , lexpérience a dû vous lapprendre , on ne scie que des bûches . Votre serviteur très-humble et très-reconnaissant .

R . HORNER . Hauterive , le 30 avril . P , S . J aime k croire que vous ne m obligerez pas à recourir â un autre journaf pour fa puèhcation de cette réponse à vos attaques .

Il esl un point sur lequel nons sommes parfaitement d accord avec M . l abbé Horner , c est que « lon ne scie que des bûches . » Du moment où il estime que le Confédéré lui monte une scie à propos de sa science géographique et où il se paie une comparaison aussi juste que vraie , nous nous garderons de le contredire . Le proverbe : « malin comme une bûche , >

est encore vrai . M . labbé Horner , qui a oublié le canton de Soleure sur ia carte de la Suisse et le district de Ja Veveyse dans le canton de Fribonrg , veul bien nous apprendre que ce sont des erreurs typographiques . Mais alors pourquoi , pour de simples erreurs typographiques , retirer louvrage de la circulation et ne poinl se borner k de simples errata k la fin du volume .

M . l abbé Horner saisit au vol l occasion de relever ce quil appelle nos hérésies géographiques . Nous pourrions nous dispenser de répondre à ses plaisanteries . En effet , nous avons trouvé deux Bierges sur la carte de lEurope et labbé Raphaël nous donne , en nous reprochant notre ignorance k cet égard , une nouvelle preuve de ses connaissances géographiques . Quant à mettre Monaco en Suisse , c est là un tour de force digne de ceux qui négligent dans leur manuel le

canton de Soleure et le district de la Veveyse . Et létablissement dHauterive que l expédition de lEducateur aurait placé dans le district de la Glane , nous ne voyons pas trop en quoi des adresses imprimées à Sl-Imier peuvent concerner la rédaction du Confédéré . Non , il résulte de loule la spirituelle lettre de l abbé

Raphaël une chose dont nous ferons notre profit . C est que loutes les fois que l on voudra donner au génie géographique de M . Horner un hommage , le Confédéré tiendra k honneur de joindre ses compliments , sous la forme d une bonne scie , à l aimable « bûche » qui enseigne , avec tant de perfection , la géographie el lhistoire à lEcole dHauterive .

Lundi , 29 avril , la Société de médecine du canton de Fribourg avait sa séance trimestrielle à Romont . Les membres de la Société étaient accourus nombreux à cette , réunion dans laquelle on devait , aprôs les travaux habituels , fêler le cinquantième anniversaire de M . le docleur Rauch , de Romont . Pendant la séance , M . le président rappelle la vie et les travaux du docteur Maxime Clerc , de Riaz . La Société perd en lui un de ses membres les plus actifs et les plus assidus .

Différents sujets concernant la médecine sont traités . Tous les médecins présents constatent la diminution du nombre des malades relalivement au trimestre correspondanl de l année dernière . Par conlre , on signale de petites épidémies de scarlatine dans la Gruyère el dans les environs de Morat . Il est dit aussi quelques mots des cas de croup qui se sont présentés pendant lhiver , dans la ville de Fribourg . Le bureau de la Société a fait les recherches nécessaires

pour rectifier los chiffres relativement à la mortalité dans la ville de Fribourg , publiés lannée dernière . Il résulte de ces recherches que Fribonrg a une mortalité moins élevée que la plupart des villes les plus importantes de la Suisse , Berne , Zurich , Soleure , elc .

Il est donné leciure d un mémoire sur linfluence que Claude Bernard a exercé sur la médecine . Plusieurs autres questions importantes sonl traitées comme celles des remèdes secrets et de la falsification des aliments , au sujet desquelles une loi va ôlre soumise au vote du peuple bernois .

Au dîner qui suivit la séance , le président delà Société présente les félicitations de la Société à M . le docteur Rauch et lui offre une coupe d argenl qui porte une inscription rappelant la fôte de ce jour ; puis , au nom des plus jeunes membres , M . Badoud

joint à ce présent un magnifique bouquet . Le vénérable médecin esl irès-ému de ces marques dattention et des témoignages de sympathie . Enfin , M . Thurler , dans un apologue finement raconté , montre que le docteur Rauch a su joindre â laclivité dHippocrate , la philosophie dAnacrôon .

Quelques amateurs de musique de Romont augmentent encore la gaieté do ces agapes médicales par les meilleurs morceaux de leur répertoire . Les heures sécoulent trop vite et il faut songer k se séparer . Néanmoins , le souvenir du contentement el de la joie du vieux et respectable médecin , objet des félicitalions el des marques de respect de ses confrères , restera dans la mémoire de tous ceux qui ont assisté à cette réunion . [ Chroniqueur . )

Nous lisons dans le Démocrate de Delémont : Les libéraux isolés dans certaines communes du Jura calholique sont invités à surveiller le scrutin de dimanche , afin que l on ne voie pas se renouveler les manœuvres frauduleuses constatées dans des élections antérieures , où lon ne se gênait pas de voter pour

des absents et pour des morts . H paraît que les ultramontains jurassiens sont aussi avancés en fait de roueries électorales que nos dévots du canlon de Fribourg . Partout el toujours les mêmes ces braves catholiques ! !

Nous sommes heureux de constater que les bruits concernant le transfert à Yverdon dune partie de nos ateliers du Chemin de fer , c est-à-dire la section la plus importante qui s occupe de la réparation des machines , sont en parlie dénués de fondement . M . Mons , sous-chef de traction , vient , à ce sujet , dadresser la lettre suivante au Journal de Fribourg :

Fribourg , le 1 er mai 1878 . A la rédaction du Journal de Fribourg . Monsieur le rédacteur , Dans le N ° 52 du 30 avril de votre journal , figure un communiqué sur le bruit qui circule en ville de la suppression de la partie des réparations des locomotives

aux ateliers du chemin de 1 er . Ce bruit est exagéré . Il est vrai que , par suite du faible trafic qui se fait sur toutes les lignes des chemins de fer , des mesures déconomie ont dû ôtre prises à légard de lentretien et de la réparation du matériel , en transmettant certain travail aux ateliers dYverdon , lesquels sont mieut outillés pour la spécialité que le nôtre .

Mais il y a bien loin , jusqnk enlever aux ateliers de Fribourg la réparation des locomotives , qui s exécutera , à très peu de chose près , dans fes mômes conditions que par le passé . Agréez , etc . MONS , sous-chef de Traction .

Nous lisons dans le Journal de Genève du 30 avril « Hier s est dénouée devant la Chambre dinstruc- » tion l affaire des poursuites intentées lannée der- » nière contre M . Brasey , précédemment avocat à » Genève . Sur les conclusions de M . le procureur g 6 * » néral , lous les plaignants ayant élé désintéressés ® l » ayanl retiré leurs plaintes , il a été rendu une or- » donnance de non-lieu , conformément à la jurispn 1

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