Journal du canton de Fribourg, 12 June 1832 IIIF issue link — Page 2

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» Quelle que soit lissue de ce procès , il déterminera probablement léloignement du publiciste nomade qui a conçu depuis deux ans un attachement si bizarre el si désintéresse pour notre pays . >»

FRIBOLRG . SESSION DU GRAND-CONSEIL . Dans ses séances du 4- , 5 , 6 , 7 et 8 juin celte autorité supérieure s est occupée presqu exelusivement de la loi sur les hypothèques , qui a élé adoptée cn entier avec quelques légères modifications , sauf à la revoir incessamment pour l ensemble de la rédaction .

Dans la dernière séance on a enlcndu la lecture d un Tapporl de la commission des finances sur le projet dc loi , concernant le rachat dc la dîme . Ce rapport important , qui a été imprimé , sera aussi traduit en allemand . Différant de l avis du Conseil-dKtal , la comini . ssmn propose de liquider la re

devance de la dîme au moyen d une caisse d amortissement , ce qui peut avoir lieu en 33 ans , au moyen de quoi le censitaire pourra se libérerai ! dixième denier . Comme ce rapport a été distribué en grand nombre , tous les Fribourgeois sont intéressés a le lire ct à lc méditer .

L espace nous manquant pour pouvoir entrer dans des détails , nous nous bornons à transcrire un passage , qui stygmatise du signe « le Ja désapprobation le mémoire dont nous avons parlé dans le N ° £ 5 du Journal . « Une brochure distribuée dans le pays , adressée au GrandConsoil cl renvoyée à la commission , ne peut passer . inapperçue dans le rapport . INous devons à noire honneur , à nos de

voirs , à votre confiance de déclarer que nous repoussons hautement les principes qui l ont dictée , le but que l on veut atteindre , les moyens qui y sonl recommandés . Nous envisageons cet appel comme destructeur de la morale publique ci tendant à renverser les contracls les plus sainls , les ettgagcniens les plus sacres , c est la désorganisalion sociale que l on provoque dans cet écrit , et ce cri de désordre n «» us le repoussons Messieurs , cétait notre mandat de vous le dire ct no rc droit de le désa

vouer ; nous devions avant toute chose le placer dans notre rapport , le Grand-Conseil en fera justice , ct de celte tentative il ne restera que le blâme de l avoir essayée . » Ainsi que nous l avons déjà du dans le N ° précédent , la session qui a élé ajournée , sera continuée lc lundi 18 de ce mois .

Statistique Judiciaire . La feuille de Soleure contienl un tableau des sentences civiles qui ont été rendues dans les préfectures de Soleure , Bucheggbrrg , Kri « : gslelten , Labern , Olien , Gdssgcn , Dorneck el Thierstcin du i « r juillet 1821 au i er juillet i 83 i , donl nous

donnons le résumé . Sur 2 , 3 Q 3 sentences qui ont été rendues dans l espace « le dix années , 7 8 9 ont élé appelées ; cependant , le tribunal d appel ne s est occupé que de a 55 causes et il a accordé 5 o nouveaux droits . Le tribunal du contentieux a rendu 3 i jugemens et accordé 4- nouveaux droits .

Iliflexions sur f amélioration actuelle de nos écoles . Dans la plupart des cantons régénérés < Ie la Confédération , l on remarque beaucoup de zèle pour l amélioration des écoles rurales . C est bien , parce que le besoin csl pressant . Pourvu que ce louable zèle n ait pas le sort de beaucoup d aulreschoses : au commencement on est insatiable , à la fin exténué dc lassitude . « Te lésais depuis long-tems c est un balais neuf .

Les conseils déducation montrent de la bonne volonté , ainsi que les Grands-Conseils . Le département de linstruction de la république de Berne a , pour s éclairer , demandé dans une circulaire la solution de p lus de vingt questions . Cest très-bien ; dc toutes parts l on reconnaît le même mal : là il manque de l argent , ailleurs on n a pas dc bons régens , et dans bien des endroits des maisons d écoles pas assez spacieuses . Dans ma paroisse cétait aussi la même chose . Notre con

seil déducation avail fait maintes questions , et donné un grand nombre d ordres et de recommandations ; mais voila tout , on en resta là , et nous serions encore au même point depuis dix ans , si nous ne nous étions pas aidés nous mêmes . C est bien le cas de dire : « Aide toi , Dieu t aidera ! » Dans nos écoles rurales le besoin le p lus pressant est que tous les enfans de la commune passent à linstruction ; ensuite que tous apprennent au moins à lire , à écrire , à calculer , les

clémens du dessein el de la géographie générale . Mais pour y parvenir et obtenir de lhabileté , il faut de l exercice . Je sais maintenant par une expérience de dix ans , qu un régent avec des talens médiocres , mais qui csl assidu , peut , au moyen de l enseignement mutuel , donner celle habileté à cent enfans , même à un plus haut degré et dans un terme plus court , qu un maître plus instruit dans un tems plus long Comment se fail-il donc que dans les communes pauvres , qu avec si peu

de régens à moyens supérieurs , on né g lige d employer l excellente méthode de Y enseignement mutuel dont la bonté est suffisamment constatée par l expérience ! Si nous voulons commencer par établir des séminaires pour les régens , notre peuple perdra au moins dix ans avant quil

puisse avoir partout de bons régens . Je n ai rien à objecter contre ces instituts ; ils doivent même exister . Mais pourquoi en aUerulant n ulilise-t-on pas la méthode « lu père Girard ? Elle contribue à avancer le ré gent lui-même ct à développer ses lalens . Celle né g ligence provient-elle de lignorance , de linexpérience ou des préjugés ?

Chez nous tout marche lentement , parce que nos autorités supérieures onl voulu allcindre à la perfection , et comme cela n était pas possible , l on ne fil ou rien , ou seulement un avorton de ce qu il y avait de mieux . Les Genevois et les Vaudois ont , certes , autant dintelligence que nous et ils savent apprécier ce qui est utile . Dans Je canton dc Genève il y a déjà quarante écoles mutuelles ,

dans celui de Vaud environ cent , et comme l expérience le prouve avec beaucoup de succès . Dans le royaume du Danemarrk on a fail le premier essai en 1810 avec une école ; en 1830 on continua cel essai par imitation dans dix écoles ; seulement l an iBaa on commença par introduire l enseignement mutuel plus généralement ; limpulsion venait d enhaul , parce qu on avail la conviction par l expérience , au point qu en i 83 o on comptait déjà 2824 écoles

iniituell » fi

Dans ma paroisse il y avait , il y a dix ans , i 3 o élèves sous un régent très actif La p lace dans la maison décole était trop icsscrrée . IJ élail question dé nommer un second régent aux frais de la commune et de construire une p lus grande maison d école Mais on prendre l argent ; on n en avail pas à espérer

de l autorité supérieure . Nous nous réunîmes . Nous envoyâmes noire brave régenl chez d autre * de ses collègues qui avaient élé formés par le père Girard . Il apprit deus comment jj fum organiser une école mutuelle .

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